Noir et blanc ou couleur ?

Publié le par perdir01

Je suis gêné par les regards particulièrement négatifs que nous avons sur l’ensemble des composantes de notre système d’enseignement et plus généralement sur le contexte général de méfiance.

 

Méfiance sur le travail des jeunes, sur leur investissement.

Méfiance sur les absences des enseignants.

Méfiance sur les interventions des chefs d’établissement.

Méfiance quant à l’efficience de notre système.

Méfiance des médias…

 

J’en oublie certainement. Malheureusement.

 

Certes des dysfonctionnements existent. Ils sont gênants, désagréables, c’est évident. Est-ce pour autant que tout est noir ?

 

Je suis convaincu que non. Très majoritairement les personnels, les élèves et leurs familles remplissent leur rôle.

Heureusement des élèves réussissent[1], progressent, les établissements fonctionnent.

De très nombreuses initiatives existent un peu partout qui sont l’illustration de l’engagement des intervenants de notre système et de ses partenaires.

 

Toutefois trouvons-nous des « traces » de ces actions mises en place ? Rarement !

 

Il est toujours plus facile de repérer ce qui ne va pas, de critiquer (au sens négatif malheureusement encore) et de « vendre » ces problèmes. Malgré tout, est-ce le reflet exact de ce qui est fait, vécu dans nos établissements ? Certainement pas et heureusement !

 

Alors oui, des ouvrages au titre racoleur[2] font la une de la presse, ils pointent des dysfonctionnements (qui existent je ne le nie pas) et en tirent des conclusions générales alarmantes.

Faut-il refuser d’étudier la pertinence d’actions ? Bien évidemment non !

Faut-il écrire des « brûlots », faire l’argent et viser le scandale ? A ma connaissance cela fait rarement progresser les questions et limitent souvent les débats à la superficialité des sujets…

 

Aujourd’hui, dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, je ne pense pas qu’on puisse se permettre de rester à la surface des choses. Nous avons besoin d’une vraie réflexion, d’oublier des points de vue uniquement dogmatiques et de principe. Il nous faut une réelle démarche pour accepter d’entendre les différents points de vue. Il nous faut admettre qu’il n’y a probablement pas de solution unique et miraculeuse. Il nous faut, peut être également, faire le deuil du principe de décision applicable sans nuance sur l’ensemble du territoire.

Il nous faut aussi accepter de regarder ce qui va bien et le dire.

Il nous faut accepter de passer du  noir et blanc à la couleur avec toute la palette disponible et prendre ce qui paraît le plus adapté.

 

A nous, chacun à notre niveau de communiquer sur ce qui va bien, sur nos réussites, nos démarches, alors, nous pourrons aussi regarder ce qui va moins bien mais en étant dans un état d’esprit positif et non pas uniquement morose…



[1] Voir par exemple les jeunes distingués dans le cadre du prix national de l’éducation

[2]  Ils ont suffisamment d’écho pour que je ne leur donne pas ici une tribune supplémentaire.

Publié dans Education

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