Elections

Le scrutin que nous venons de connaître et plus particulièrement l'abstention record atteinte à cette occasion m'amène à plusieurs questions. Toutes rejoignent l'organisation territoriale que nous connaissons et de son évolution d'ici les trois prochaines années.

J'ai déjà eu l'occasion d'en parler ici mais je reviens sur cette question du "mille-feuilles" qui est celui que nous connaissons : communes, intercommunalités, départements et régions... Je mets de côté toutes les structures parallèles que sont les office de tourisme, culturels, les syndicats des eaux, de transport. Tout cela contribue à une complexité évidente des organes décisionnaires. Qui fait quoi ?

Là, à la suite des votes exprimés ces deux derniers week-end, se pose également la question de la connaissance de nos élus, de leur action. Un reportage d'un grand média national était particulièrement édifiant sur ce point. Un journaliste posait deux questions : "Connaissez-vous votre conseiller général ?" et "Où siège-t-il ?". J'espère qu'il y a eu des bonnes réponses mais toutes celles diffusées étaient pour le moins confuses voire inexistantes ! A mon avis ellessont proches de la réalité...

Et encore parlons-nous, ici, d'unélu au suffrage direct !

Qu'en est-il, pour les collectivités locales, des présidents d'intercommunalité et, au niveau national, des sénateurs ?

Une raison invoquée également pour le désintérêt pour ce scrutin est la prochaine réforme avec la fusion des conseillers généraux et régionaux dans les seuls conseillers territoriaux. De ce fait les électeurs n'auraient pas pris la peine de se déplacer pour choisir des personnes qui vont "disparaître". Osons le croire mais je doute.

Malgré tout aussi c'est vraiment prendre trop légèrement cette échéance car ces personnes vont décider dans bon nombre de domaines qui touchent notre vie quotidienne pour les trois années à venir !

Ensuite, la réforme ne va pas forcément dans un sens de simplification car il n'est pas prévu, dans l'immédiat, de disparition/fusion de collectivités locales. Je pense même que nous allons perdre un peu plus de lisibilité de l'élection et de l'action des futurs conseillers territoriaux. Qui siègera à l'une et/ou l'autre des deux assemblées départementale et régionale ? Le seul point positif, d'une certaine manière, est la réduction du nombre d'élus.

Enfin le chef d'établissement que je suis s'inquiète de la relation avec la collectivité locale propriétaire des locaux et organisme de financement de fonctionnement des collèges et lycées...

Encore beauoup d'incertitudes. Aurons-nous des élus capables de rendre leur action visible et d'expliquer (sans langue de bois ?) les évolutions à venir ?